(04/04/19) - 2018 fut pour les fonctionnaires bruxellois une année paradoxale. En matière de négociations, force est de reconnaître objectivement qu’elles ont été honnêtes et constructives permettant d’engranger des améliorations sensibles pour le personnel régional. Mais il y a eu aussi des licenciements suspects dans l’administration.
Ce climat favorable nous a quelque peu permis de gommer les dégâts occasionnés dans le courant de la législature précédente par l’ancien secrétaire d’État Monsieur Bruno De Lille (Groen-Ecolo). On peut citer comme exemple de ces améliorations la parution en avril du nouveau statut 3.0 nettement plus équitable que le 2.0 Mais aussi et surtout l’accord sectoriel 2017-2018, qui vient d’être finalisé et signé.
Le revers de la médaille furent nos relations plus que tendues avec différentes administrations régionales bruxelloises qui ont fait preuve d’un cynisme, d’un manque d’humanité, d’une absence de loyauté jamais égalés jusqu’à présent. A titre d’exemple : les procédures brutales de licenciement pour faute grave au sein d’une direction du ministère. Et qui étaient basées essentiellement sur le témoignage d’un collègue malveillant et crédité par l’autorité. Sans aucune autre forme de procès. En poussant même le cynisme jusqu’à reprendre les motifs sur les C4, avec toutes les conséquences que vous imaginez au niveau des sanctions de l’ONEM en matière d’allocation de chômage.
L’une des premières démarches des avocats du SLFP fut d’intervenir en urgence afin de préserver les droits à l’allocation de chômage.
Et en novembre rebelote : la même directrice licencie deux autres agents de manière tout aussi arbitraire. Il est important de souligner que ces agents étaient des témoins de première ligne à décharge des deux premiers licenciements. Malheureusement, cette malveillance et cette violence ne sont pas restées limitées au ministère : le management de Bruxelles-environnement s’est aussi manifesté de la même manière en licenciant brutalement un agent de plus de 50 ans. Il s’agissait pourtant d’un expert dans son domaine. On lui reprochait essentiellement un excès de conscience professionnelle. La brutalité de la procédure de licenciement a suscité un vif émoi de la part du personnel, à la suite duquel le SLFP a déposé un préavis d’actions.
Chez Actiris, la direction s’évertue à jouer les apprentis sorciers en instaurant pour les conseillers-emplois un nouveau système de tout-sur-rendez-vous. Les 3 syndicats ont contesté vigoureusement cette organisation du travail au comité de concertation. D’ailleurs à juste titre, car ce nouveau système est truffé de dysfonctionnements.